Enseignement Technique Et Professionnel: Comment Contribuer À Une Insertion Des Personnes Handicapées En Côte D’ivoire

Elles sont 450 000 selon le Rgph de 2014. Elles, ce sont les personnes en situation d’handicap en Côte d’Ivoire dont 42% sont de sexe féminin avec un pourcentage des personnes en âge de travailler tournant autour de 40%.

Rédigé par africanewsquick 

  le  06 Juillet 2022  

Cette population importante a besoin de s’épanouir par une prise en charge décente à travers l’enseignement technique et l’enseignement professionnel. Ce secteur pourvoyeur d’emplois mais surtout de savoir-faire technique et professionnel entend jouer sa partition dans l’insertion professionnelle des personnes en situation d’handicap. Ces populations sont composées d’handicapés moteur, visuel et auditif, les albinos, les personnes de petite taille et les handicapés psychiques. Un important projet vient de voir le jour pour ces personnes. Il est dénommé « Projet d’accès des personnes handicapées à l’enseignement technique et à la formation professionnelle.»

Ano Hermann, sous-directeur chargé de la formation professionnelle au ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage ; représentant du point focal du projet au niveau du ministère d’indiquer : «Pour cette activité, la motivation, c’est de sensibiliser. Nous avons mis en place un projet en collaboration avec l’ONG Sans Barrière. Pour le projet, c’est de faciliter l’accès des personnes en situation d’handicap à l’enseignement technique, à la formation professionnelle et à l’emploi. Ce projet a été mis en place, il faut sensibiliser toutes les composantes de la population à ce projet. Et comme on sait que l’handicap est transversal, ça touche tous les ministères, aussi c’est un peu social, il y a les pesanteurs culturelles donc il faut toucher tout le monde. Et les personnes qui peuvent vraiment sensibiliser, appuyer, porter cette information, ce sont les communautés ; les chefs de village, les guides religieux, les directions des services publics», a-t-il indiqué la cible visée et sensibilisée.

Avec lui, Joëlle Moussesie, Assistante de projet « Accès des personnes handicapées à l’enseignement technique à la formation professionnelle et à l’emploi.» Qui a fait connaître le contenu dudit projet : « L’objectif est de contribuer à une insertion des personnes handicapées ici en Côte d’Ivoire, à travers la formation. Pour cela nous prévoyons de former les acteurs au niveau local, des acteurs des structures étatiques», a-t-elle relevé avant d’inviter à un changement de mentalité sur la perception des personnes en situation d’handicap en ces termes : « Les personnes handicapées elles-mêmes doivent connaitre leurs droits pour qu’elles-mêmes soient des promotrices de leurs droits. L’importance c’est que tout le monde arrive à comprendre que le handicap, c’est une question de droit. Il faut que ce soit géré en termes de droit. Notamment le droit à l’éducation, à la formation professionnelle, à la santé, à tout ce que l’Etat met en place… »

Bénéficiant d’un appui financier de la coopération allemande et de l’Ong internationale CBM, qui travaillent dans le domaine du handicap aussi et mis en œuvre par l’Ong « Société Sans Barrière Côte d’Ivoire», cette rencontre a vu outre la sensibilisation des secteurs privés et publics, les personnes en situation d’handicap elles-mêmes le samedi 2 juillet dernier.

Autorité préfectorale, Coulibaly Yaya, secrétaire général de préfecture représentant le préfet de région, préfet du département de Yamoussoukro, Brou Kouamé, a fait passer un important message. « Comme j’aime à le dire si la Côte d’Ivoire doit avancer, elle doit avancer avec tous ses enfants, bien portants et moins bien portants. Ceux qui sont physiquement complets et ceux qui sont physiquement avec un handicap. Ce sera cela le développement de la Côte d’Ivoire. Il s’agit d’avancer ensemble. Au sortir de cette rencontre, je souhaite que chacun de nous soit acteur de l’insertion professionnelle et sociale de toutes les personnes qui vivent dans nos communautés avec un handicap», a-t-il fait noter. Puis de clore par ceci : « Il faut dire que l’accès à la formation professionnelle est essentiel pour les jeunes, adultes handicapés et leurs familles. Il renforce leur chance d’accès à l’emploi, leur possibilité d’insertion sociale, y compris à mettre à l’arrière-plan les préjugés qui peuvent entourer leur handicap. Tant que nous ne nous mettrons pas ensemble pour pouvoir sortir les personnes handicapées de leur vulnérabilité, elles ne pourront pas le faire elles-mêmes. L’accès à la formation professionnelle s’impose en mode de soutien et d’accompagnement qui permettent aux jeunes ou aux adultes de faire face à leur responsabilité et de s’adapter aux exigences du monde du travail. C’est ensemble que nous pourrons rendre possible cette insertion socioprofessionnelle des personnes en situation d’handicap… »

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